Le sentiment de plus en plus net que tout se précise à présent.
Des mois encore après le 25 juillet, nous entretenions le rêve d’un salut proche. Nous pensions toucher le bout. Les images reviennent d’une nuit où un pays entier a fêté la délivrance d’un parlement retors et d’un gouvernement enchaîné à merci. Persiste aussi le souvenir d’une pandémie vite affrontée,vite vaincue. De même que celui d’une guerre d’emblée annoncée contre la fraude et la corruption.
Période hélas noyée dans le flou aussitôt. Comme engoncée dans son exact contraire. En moins de temps qu’il n’eût fallu, sans principe clair, sans promesse tenue ,sans projet défini, sans ligne suivie.
Impossible, surtout, de sonder la démarche et l’intention du Président. En quoi consistera sa feuille de route ? Engagera-t-il un dialogue national ? Retiendra-t-il ou exclura-t-il les partis ? Quand mettra-t-il fin aux mesures d’exception ? Des mois en surplus, ces questions sont restées sans réponses. Evitées. Contournées, tues. Au point que l’on ne savait plus si le pays était encore gouvernable ou «laissé à l’abandon».
Des mois qui débouchent sur une mise au clair quasiment complète désormais. Pour tout résumer, et le mieux résumer,sur la feuille de route la plus crainte et la plus sujette à doutes, ces derniers temps. La feuille de route qui conduirait, plutôt, à un Président qui après avoir tout proposé et tout choisi assurera seul les commandes.
On le redit : tout se précise à présent. La consultation numérique qui a tout enclenché a dû préparer «soigneusement» le terrain. Le référendum qui va suivre, même mis en échec, sera ponctué mi-décembre par des élections.
Les doutes se confirment. Longent notre route. Les dettes, le FMI, l’inflation, la guerre d’Ukraine : il n’y a pas que cela, rappelons.